lundi 4 juin 2007

Un voyage au Canada

M. Bernard est parti au Canada pour passer les vacances de Noël avec sa femme et sa fille qui vivent depuis six mois à Vancouver. Pour lui, l’aspect émotif de ce voyage était bien sûr la réunion de la famille surtout dans cette période festive de fin d’année.
Mais il s’est rapidement rendu compte que le temps libre commun à tous les membres de la famille était restreint. Vu les grosses ventes de fin d’année, sa femme, vendeuse confirmée, avait trois postes de travail avec des horaires qui commençaient très tôt le matin et qui finissaient tard le soir mais , Dieu merci, pas tous les jours!
Heureusement sa fille de 15 ans, qui, elle aussi, avait un travail au Mc-Donald, était plutôt libre, car les écoles avaient cessé les cours peu après qu’il soit arrivé . Elle s’occupait de son père, en l’absence de sa mère, pendant son temps libre . Ils se promenaient autant que possible, surtout dans les grands centres commerciaux, se réjouissant de la présence l’un de l’autre, et regardant les vitrines des magasins. Parmi ces magasins, ceux qui vendaient des vêtements de ski étaient le centre d’attention de sa fille.
D’autre part, tenant compte du décalage horaire, M. Bernard se réveillait très tôt le matin. Par contre sa famille se levait le plus tard possible. Il était donc seul pendant un bon moment le matin. En attendant qu’elles se lèvent, il faisait des exercices matinaux ou “avalait” tous les livres qu’il trouvait autour de lui. Par conséquent, il était sujet à des somnolences temporaires, ou pire encore, il plongeait carrément dans une profonde sieste le soir alors que tout le monde était en forme; c’était à la fois un peu gênant pour lui et pitoyable au regard des autres .
M.Bernard mettait à profit son temps libre pour faire des travaux dans l’appartement, ajuster les choses, déboucher les tuyaux un peu bouchés, fixer une table qui ne restait pas stable sur ses quatres pieds et acheter les choses nécessaires. Souvent il faisait les courses, préparait le petit déjeuner, et faisait la vaisselle . Il faisait cela avec joie. Cependant, il s’inquiétait des retombées de ces tâches ménagères sur son statut d’homme.
Malgré tout , il était content de son voyage : Le mari qu’il était n’avait pas laissé sa famille seule pendant les fêtes et il était un père sympathique qui avait préparé tous les équipements de ski pour sa fille bien-aimée. Enfin le voyage terminé, tout le monde reprendrait les activités routinières, en attendant les perturbations de sa prochaine visite .

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